lundi 8 février 2016

12/ Europe

Budapest

Hongrie


11 Septembre

Après 2000 km en 3 jours depuis Sébastopol et un passage de frontière hongroise interminable, j’arrive à Budapest comateux de fatigue. Chambre d’hôte très agréable dans un appartement près du Danube. Demain, entretien de la moto chez le premier concessionnaire BMW depuis Seattle. Enfin, peut-être, car je viens de réaliser que je me suis trompé dans les dates. S’il ne peut pas me prendre cela ne fait rien. On verra.

J’étais déjà venu à Budapest il y a 25 ans. Ville magnifique, bonne visite en perspective demain.

Dans 6 jours Paris. Je vais finalement réussir à faire ce tour du monde. Je ne réalise absolument pas. C’est n’est pas possible que ce soit moi. Incroyable.

12 Septembre

«J’aurai bien voulu, mais j’ai du personnel en vacances donc je ne peux pas faire la vidange de votre moto». ça y est, oui, je suis bien en Europe, ils ont vite compris les hongrois. On n’entend ce genre d’excuse nulle part ailleurs qu’en Europe.

Tout ça, c’est de ma faute avec cette erreur dans les dates, je n’avais paka. Pauvre moto pas de vidange encore aujourd’hui. On s’en occupera dès le retour.





La dernière fois que je suis passé à Budapest on pouvait encore voir sur les mur des immeubles les impacts des tirs des chars russes en 1956. Tout ceci est bien loin maintenant et la ville est magnifique. Quelques palais n’ont toujours pas été entretenus qui en disent long sur l’opulence passée de cette ville mais l’ensemble de la ville est somptueux avec ce Danube qui la traverse.

Je suis maintenant dans le même fuseau horaire que la France. 

Autriche


13 Septembre

Quelques superbes forêts à l’ouest de la Hongrie et vers Graz en Autriche. Elles doivent bien abriter quelques belles têtes coiffées. Ça et là quelques miradors pour la chasse à l’affut très prisée dans ces pays.

J’avais annoncée au moment du départ que la distance prévue pour réaliser ce tour du monde serait de 35 000 km. J’ai du me tromper dans mes calculs car pour boucler la boucle lorsque j’arriverai à Tourouvre j’aurai parcouru la distance exacte de :      

44 078 km

Le voyage aura duré 4 mois et 19 jours ce qui semble très rapide, mais j’ai le sentiment malgré tout d’avoir fait ce que je voulais faire. La pêche, la chasse, les journées de repos, etc... Pas une seule fois je ne me suis limité en quoique ce soit pour des raisons de timing. 2 mois en Amérique du Nord, 1 semaine en Corée, 3 semaines en Sibérie, 1 mois en Asie Centrale et 15 jours en Europe de l’Est. 
Ce qui n’était pas prévu au départ, c’est de descendre de Fairbanks en Alaska à Seattle ce qui a rajouté 3500 km d’un seul coup.

Ce que je peux dire, pendant ces dernières journées, c’est que le plus formidable dans cette aventure, c’est que rien ne s’est réellement passé au jour le jour pendant 4 mois comme je l’avais imaginé en  la préparant. Absolument rien. De l’Amérique du Nord, l’Alaska, la Sibérie, l’Asie centrale, tout était nouveau, inattendu. J’ai le sentiment d’avoir fait un autre voyage que celui que j’avais préparé. Tout n’a été que découverte, émerveillement, tous les jours. 
En calculant bien cela fait 2 tours du monde pour le prix d’un seul et ça c’est une excellent opération.

14 Septembre






Depuis toujours, je voulais visiter l’Autriche profonde sans passer par les autoroutes où les voitures vont beaucoup trop vite comme en Allemagne. Donc, aujourd’hui, carte en main, je suis particulièrement gâté avec la grande traversée de Graz à Innsbruck en ne prenant que les petites routes pour découvrir ce pays magnifique où tout est rutilant, les prés tondus comme des pelouses, les fermes propres comme des maternités, des chalets énormes dont les fenêtres et balcons dégoulinent de superbes fleurs, mêmes les vaches ont l’air neuves comme les habits des enfants le jour de la rentrée des classes. Espérons seulement que les autrichiens ont l’esprit plus ouvert que leurs vallées étroites.




Tyrol. Fête au village

Le dimanche, la messe, c'est sacré en Autriche. Pour moi, première messe depuis Vancouver

Allemagne


15 Septembre



France



16 Septembre


Une fois encore qu’il me soit permis de témoigner que la plus belle des victoires n’est celle que l’on ne remporte que sur soi-même.
Je m’appelle Nicolas Jacquand, j’ai 63 ans, je suis cardiaque et je viens de faire le tour du monde en moto en solitaire.

Vive la vie ! Life is beautiful !

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